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Lackrosy

14 août 2007

Le Vertige

munchLes Femmes qui m entouraient et qui me parlaient n étaient que des formes.

J avais oublié qu elles étaient vivantes. Parmi leur rire, je marchais solitaire. L amitié n était plus qu une tradition.

L univers était ainsi vide de vie, de but. C était une énorme machine a vapeur, m arrachant les membres les uns après les autres. N ayant point d espoir, je n avais non plus aucune crainte précise, et pourtant je vivais dans une peur continue, non définie.

Il me semblait que la terre et le ciel n étaient que des machoirs d un monstre dans lequel j attendais d être dévoré...

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13 juin 2007

Un diner avant le départ

bilalUne fille m'accoste au buffet. Une de ces étudiantes de moins de 21 ans. Cheveux bruns, tombants. Le regard aigu, perceptif. Lèvres pleines et charnues. Pas vraiment belle, mais intéressante.

Je l'intéresse visiblement car elle me sourit...et me dit: "tu veux venir chez moi? ça doit être rigolo de baiser avec toi!"

Je lui réponds: "tu dis cela à tous ceux dont tu viens de faire la connaissance?"

"Où est le mal? Les filles peuvent bien prendre l'initiative de nos jours...et puis tu as un regard de poète. Je suis sûr que tu es un garçon sensible et que tu souffre beaucoup"

J'eus alors l'impression qu'elle se foutait de moi et je décidai de partir, en lui laissant mon téléphone.

Elle m'invita à dîner plusieurs années plus tard pour m'annoncer son mariage. Je ne comprends toujours pas pourquoi quelqu'un qui a l'âge de raison se marie. Pourquoi l'amour aurait il besoin d'un contrat? Pourquoi se fourrer dans les griffes de l'état et inviter les hommes de loi à fourrer le nez dans nos affaire?

Le mariage est pour les instables, les inquiets, et les ignorants.

30 mars 2007

Angoisse de morcelement

gigerJe ne me couchais pas le samedi soir, mais passai la nuit à méditer sur les ombres et les merveilles que j'aurai pu entrevoir. Mon esprit fatigué par la succession de conceptions monstrueuses qu'il avait dû affronter depuis quatre mois, aborda  cette nouvelle situation avec une alternance de doute et d'adhésion qui rappelait la plupart de mes premières expériences.

Longtemps avant l'aube une curiosité et un intérêt passionnés commencèrent à remplacer la première tourmente de perplexité et de malaise. Ma propre ardeur pour l'inconnu s'embrasa et je me sentis atteint par la contagion de ce désir maladif de rompre les barrières,  de s'affranchir des exaspérantes et épuisantes limitations et d'approcher les secrets nocturnes et insondables de l'infini.

Je ne saurai décrire la complexité de mes émotions. Je me sentis la fois soulagé et mal à l'aise, mais cela n'exprime que grossièrement mes sentiments divers, et en grande partie subconscients, que comprenaient le soulagement comme le malaise.

A certains moments, je me demandais si tout ce drame n'était pas une sorte de rêve trompeur né surtout de mon propre esprit.

26 mars 2007

Le Mythe

bilal3 C'était il y a bien longtemps. Elle avait 16 ans. Elle était belle, et orgueilleuse de sa beauté. Elle n'avait pas besoin de regarder autour d'elle. Elle ne me voyait pas et n'entendait que mon silence creux . Elle se penchait souvent le matin au dessus de l'eau limpide du lac pour étancher sa soif en appréciant son propre reflet. Chaque soir, j'essayais de la rejoindre, de retrouver cette image perdue dans les profondeurs, mais seule la nature réagissais sur moi et je n'avais comme seule réponse qu'un cri torturé.

Des heures et des heures de jalousie s'écoulaient en moi, nourrissant ma méfiance et emplissant ma bouche de désir. Je m'obligeais à croire que j'étais issu d'une "tribu inférieure", et que l'étendu de ma conscience était bien trop large pour pouvoir l'affronter et la contrôler.

A présent je n'arrive plus à pleurer, mais mon sang continu à couler pour elle...

18 mars 2007

Perennial Leila

bscap0011Le jour où tu t'es éloigné, j'ai senti que ma conscience se dévissait, se scindait en deux.

Tu n'as pas idée de l'héritage que tu m'as laissé, toutes ces choses, bien trop dures à contrôler.

Mais la torture ne me fera pas céder, c'est une lutte, une lutte de chaque instant.

A présent, je dois retourner dans les bras de mon créateur, pour me sentir éveillé le reste du temps.

Pourtant, je ferme les yeux, en espérant que le soleil illuminera ma journée encore une fois.

Tu ne devais pas m'aimer à tout moment, ... tu n'auras plus besoin de prêcher tout le temps...

Je chuchote ces quelques mots en espérant qu'ils te parviendront,  quelque part dans l'immense ailleurs...

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11 décembre 2006

Le rouge est une couleur lente

grave_20flowers Dans la rue, ma maison parait déjà trop sombre pour y rentrer. Dans le couloir, le désordre règne et je ne peux pas me déplacer. L'image que j'aperçois sur le mur est chaotique et je ne peux la regarder car la confusion règne dans mon esprit. C'est alors que la couleur rouge vient, violente, en se déplaçant lentement...

La privation de mon sommeil est telle que j'ai besoin de m'endormir en larme dans un coma, pour dériver, loin, très loin de la réalité.

Cela fait bientôt 4 mois que je joue à ne l'avoir jamais vu, à l'avoir oublié. Mais des souvenirs fragmentés persistent: un visage, un sourire, un film, un dîner, un décor, ...pas de son. J'ai oublié sa voix. Je la substitue alors, chaque soir, à celle d'une chanteuse qu'elle connaît bien. D'ailleurs, leur ressemblance physique est troublante par moment. Et cette musique si douce, qui éclate dans ma tête, m'englobe, me rassure, en valorisant des sentiments, des émotions qui habituellement me marginalisent. Cet univers si sombre, si froid est définitivement apaisant. Je decide de m'y complaire...temporairement.

Les jours passent et l'ennemi, tout de rouge vêtu se rapproche, inexorablement. Je sais qu'il m'empêchera de la revoir. Il ne sera jamais pardonné.

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